Les15 et 16 mai 2009, le comité de Maizeret – Les Cloupias a.s.b.l. avec le concours et la compétence de « L’Escargotite », un club namurois spécialisé en minéraux et fossiles (www.escargotite.com) a organisé une exposition sur les minéraux de la vallée de la Meuse de Beez à Seilles. Il s’agissait d’une grande première qui permit aux amateurs de découvrir les richesses du sous-sol de leur région. Le contenu de cette rubrique est extrait des documents édités à cette occasion.

           De Namur jusqu’Andenne-Seilles, les roches qui affleurent de part et d’autre de la Meuse appartiennent au Carbonifère marin de plus ou moins grande profondeur (-356 à -385 Millions d’années)

          On trouvera ainsi principalement des calcaires stratifiés grenus ou oolithiques dont la couleur varie du gris clair au bleu en passant par le noir, des brèches (calcaires brisés et broyés par les mouvements tectoniques et qui ont été recimentés par de la calcite afin de former une roche compacte), des schistes, des dolomies.

          Bien que le terme soit géologiquement inexact, certains de ces calcaires ont montré des caractéristiques ornementales si intéressantes qu’ils ont été nommés « marbres » et utilisés pour la statuaire et les monuments décoratifs.

          Les roches calcaires de la vallée de la Meuse ont été et sont encore largement exploitées.  Ces roches ont fait l'objet d'innombrables applications en fonction de leur composition. Elles sont très riches en carbonate de calcium, sont résistantes à la pression et sont non gélives. Ces propriétés tout à fait exceptionnelles alliées à des puissances parfois impressionnantes font que c'est en fait l'unité stratigraphique la plus exploitée en Wallonie.

         Le territoire de Maizeret compte trois anciennes carrières :

 

Carrière Grosjean :

Situation générale: Cette carrière se situe au sud de la nationale 90 reliant Namur à Andenne. On y accède par la rue Comte d’Ursel. On peut encore en voir quelques vestiges.

On y exploitait le calcaire.

Fin d'exploitation: ??

Accès: Interdit

 

Carrière de Gawday :

Situation générale: Cette carrière se situe à l'est de Samson, le long de la nationale 90 reliant Namur à Andenne. On peut encore en voir quelques vestiges.

On y exploitait la dolomie et le calcaire .

Fin d'exploitation: ??

Accès: Interdit

(Source: Centenaire de l'A.I.Lg, Congrès de 1947, Section géologie)

 

Carrière de Maizeret (Plates-Scailles) :

Situation générale: Un accès se fait par un chemin se situant le long de la N90 à Thon, un autre accès existe après avoir traversé le petit pont sur le Samson situé sur la rue du même nom qui mène au village de Maizeret.

Un peu d'histoire: On trouve déjà des traces d'une excavation sur la carte géologique datée de 1901. Transcar a été racheté par Carmeuse vers 1993. La carrière a été exploitée jusqu'à son dernier carat, elle est maintenant sous eau.

Un peu de géologie: on observe successivement le sommet de la Formation de Lives, la Formation des Grands-Malades et le Membre de Poilvache. La coupe se termine dans les schistes et phtanites du Namurien. B: détail du Membre de Maizeret (Formation des Grands-Malades) montrant l'alternance de calcaire à pseudomorphes d'évaporites et de calcaires à stromatolithes.

 Fin d'exploitation: vers 2002.

 Accès: Interdit

(Source: Université de Liège, Département géologie, d'après F.Boulvain)

 

Minéralisation des calcaires et des dolomies

Les deux minéraux-rois de ces deux roches sont évidemment la calcite et la dolomite.

Cependant, on peut aussi, dans les géodes, trouver d’autres minéraux en associations : Galène, Sphalérite, Pyrite, Marcassite, Chalcopyrite, Hématite, Goethite, Limonite, Fluorite, Vantassélite, Wavelite, Sidérite, Smithsonite, Aragonite, Aaryte, Delvauxite, Quartz… (Voir Photos)

 

Faille de la Fausse Vierge et grotte de Maizeret

          Dans le versant de la Meuse au droit de l'ancien restaurant "Chez Léon", les roches calcaires révèlent un phénomène karstique unique en Belgique. Il s'agit d'une fracture de 30 mètres composée de deux niveaux. Le premier s'ouvre à plus ou moins 13 mètres du sol, il est large de 2 à 3 mètres et profond d'une quinzaine de mètres. Le second est situé à 25 mètres du sol, accuse 2.50 mètres de haut et s'enfonce sur 17 mètres. Elle fut découverte en 1958 par Bernard Legrand qui, pour la petite histoire, souhaitait y installer une antenne de télévision.

            En décalage vers Namur, la même paroi rocheuse révèle une grotte horizontale à deux entrées présentant un développement de 67 mètres. Une galerie, un boyau et une petite salle d’où démarrent plusieurs étroitures, composent cette cavité.