• Vient du latin Maceria, en roman Maisière.
  • Apparaît dans les anciens documents en 1091.
  • Synonyme de vieux murs, vieilles constructions dont il ne reste que des ruines.
  • Maceriacus, Maisereit, 1001, et autres graphies semblables jusqu’à Maserech, 1404.

 

          Sur le plateau au sud-est du fort de Maizeret, on a découvert des déchets de taille de la pierre : pierre de hache, tête de flèche, etc. Il semble toutefois qu’il s’agissait d’un site de petite production utilisé par des hommes qui devaient loger de l’autre côté du Samson sur le territoire de Thon.

 

          Dès 1112, un lignage a porté le nom du lieu, un certain Lambertus de Maizereit. En 1289, le comte de Namur possédait la taille, les droits de mortemain et de formorture, commands et corvées, ost et chevauchée et toute la justice à Maizeret. Il possédait également le bois de Villeval (33 bonniers).

 

          Tous les fiefs namurois de Maizeret ressortissaient au bailliage de Samson  –  le bailliage d’EntreMeuse-et-Arche  –  leur possesseur devant, à la requête du comte de Namur, veiller à la garde du château fortifié, une fois par an. Le château fut détruit à la fin du XVIIème siècle.

 

          Au XIVème siècle, le manoir de Maizeret est tenu en fief du comte de Namur ; il appartient successivement à Philippart de Mainil, Willame de Fenal, Godefroid et ensuite Willame de Hanzinne.

 

          Le bien fut vendu en 1404 à Godefroid de Preez. Il fut aussi en possession de Jean de Preez qui en fit donation à Henri d’Oultremont, par ailleurs gratifié d’une terre à Maizeret par le duc de Bourgogne, en 1484.

 

          Mais un procès s’éleva plus tard entre les Preez et les d’Oultremont et se clôtura en faveur de Jean de Preez qui vendit son bien en 1519 à Gilles de la Fontaine, écuyer, dont la famille se maintient péniblement à Maizeret aux XVIème et XVIIème siècles.

 

Album de Croÿ - Adrien de Montigny - 1604

 

          En 1678, Jean de la Fontaine, écuyer, vit ses biens (environ 56 bonniers) mis sous séquestre au profit d’Henri de Lemède, seigneur de Jennevaux.

 

          En 1706, le bien est repris par Vincent de la Bouverie, Mayeur des ferrons et maître des forges, détenteur depuis 1677 de la seigneurie voisine, mais liégeoise, de Moisnil.

 

          En 1732, les terres de la seigneurie foncière de Maizeret appartiennent au baron Jean François Théodor de Moytrey, seigneur de Loyers et Maizeret. Il possède égalment le moulin de Villenval.

 

          En 1753, la seigneurie hautaine de Maizeret et Moinil fut engagée à Jacques de Baré, seigneur d’Houchenée ; elle resta dans sa famille jusqu’à la fin de l’ancien régime (1794).

 

          La seigneurie hautaine de Bialy est engagée pour 250 florins, le 5 mai 1753 à Guillaume de Propper, seigneur de Hun (Annevoie). Elle était abornée et entourée par Loyers, Limoy, Basseille et Maizeret.

 

          La seigneurie foncière (terres) de Moisnil-sur-Maizeret était une seigneurie féodale du pays de Liège. Elle appartenait en 1314 à Catherine, fille de Wauthier Wonotte, en 1345 à Jehan du Mainil, en 1361 à Arnoul Boseal de Mozet, en 1422 aux de Ville, en 1423 aux de Longchamps, en 1485, eslle est vendue à Jacques Mathieu, dont la famille est devenue de Mathys en 1564, en 1645, à Thiry de masbourg, qui la vend l’année même à Francon du Mont, écuyer, pour 22.000 florins, puis, en 1677, elle est à nouveau vendue par Marguerite de Zualart à Vincent de la Bouverie, pour 2.440 florins de Brabant. En 1785, elle est au baron Jacques de Baré puis au baron Jean-Ignace de Baré, seigneur de Moisnil et d’Elsbrouck, fils de Jacques, seigneur de Maizeré.

 Carte de Ferraris - 1770-1777

 

          Une loi du 25 janvier 1841 modifia les limites de Maizeret au profit de Thon-Samson.

 

          Les armoiries du dernier seigneur de Maizeret concédées à Vienne le 13 février 1735 par l’empereur Charles VI, devinrent armoiries particulières du village par arrêté du 5 décembre 1954.

 

          Maizeret connu plusieurs Bourgmestres dont L.J. Loise en 1880 et 1885, Alfred Boseret en 1912, Edouard Romedenne, Alfred Boseret jusqu’en 1932, Emile Godfroid de 1932 à 1952, Léon Absil de 1953 à 1964, Jules Godfroid de 1965 à 1970 et Géry d’Ursel de 1971 à 1976.

 

          Le village possédait aussi un garde-champêtre : Auguste Godfroid de 1895 à1930, Camille Godfroid de 1930 à 1936, Aimé Gérard de 1937 à 1946 et René Pierre de 1946 à 1976.

 

          En 1976, Maizeret fut fusionné avec d’autres villages pour former la commune d’Andenne.

 

          Le village connu l’arrivée de l’électricité tout d’abord au château de Maizeret en 1922 et ensuite dans le village en 1932. L’eau de distribution parcourut le village en 1950 et les canalisations d’égouttage furent placées entre 1979 et 1997.