En 1732, le moulin de Villenval appartient au baron Jean François Théodor de Moytrey.

           L’ancien moulin transformé d’abord en petite usine à battre le chanvre, puis en scierie, fut acheté par la famille Zoute à la fin du XVIIIème siècle (vers 1780) et aménagé en forge pour la transformation des minerais. Ce fourneau fonctionna durant la domination française.

          A la fin du XIXème siècle, le domaine s’embellit d’une gentilhommière, œuvre de l’architecte J. Bonnivert de Namur. Occupée par la famille Delvigne, elle devient par la suite jusqu’en 1960, la résidence de campagne du grand ténor du théâtre de la Monnaie, Monsieur Fernand Ansseau (décédé depuis 1972, à l’âge de 82 ans). (www.malibran.com/acatalog/AD642.htm)

          De 1956 à 1967, Monsieur Regnier transforma et aménagea le parc de la demeure en parc attractif à gibier renommé pour un élevage de myocastors (à queues rondes) puis de castors à queues plates. L’habitation fut également transformée en hôtel-restaurant. C’est à cette époque qu’on pouvait y déguster les savoureuses omelettes et crêpes de la mère « Miche ».

          L’immeuble situé le long du Samson (l’ancienne forge) est loué comme bureaux à la carrière voisine.

          De 1970 à 1979, M. P. Gauthier diversifia le parc avec d’autres animaux.

          C’est ce lieu ainsi aménagé qui lia dans les esprits la vallée du Samson aux castors et en fit la « Vallée des castors ». Bien que les castors se soient petit à petit échappés, ils ne restent plus aucun descendant de ceux qui firent les beaux jours du site.

          L’appellation « château » est elle aussi usurpée car la demeure qui devait avoir fière allure dans son petit parc n’a jamais été seigneuriale.

          En 1983, Madame Disy et ses enfants liquidèrent l’ensemble à la carrière Transcar.

          A proximité de ce site, en remontant vers le village, peu après l’épingle de la route, on peut voir, gravés dans le rocher et préservés par des grillages, des inscriptions qui furent décrites en 1966 par certains journaux et ouvrages peu crédibles comme des inscriptions romaines du IVème siècle. Ceux qui visitaient le parc aux castors étaient invités à monter admirer ces annotations. Encore une fois, il faut remettre les choses en place et constater que les inscriptions en cause, constituées de chiffres romains, ressemblent plus à des comptes de carriers qu’à de l’écriture romaine.

          Par contre, sur le plateau au sud-est du fort de Maizeret, on a découvert des déchets de taille de la pierre : pierre de hache, tête de flèche, etc. Il semble toutefois qu’il s’agissait d’un site de petite production utilisé par des hommes qui devaient loger de l’autre côté du Samson sur le territoire de Thon. (Voir Historique/Archéologie)